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La BCEAO adopte une méthode de calcul du PIB trimestriel dans la sous-région ouest-africaine


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La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui gère la politique monétaire de l’ensemble des pays francophone membres de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA), a publié le 22 décembre, son rapport sur la mise en place d’un indicateur sous régional de calcul du taux de progression du produit intérieur brut (PIB) trimestriel

Ph: Dr-bLa BCEAO a bon espoir de prendre le leadership de la production de ces données importantes pour la prévisibilité économique

Ph: Dr-bLa BCEAO a bon espoir de prendre le leadership de la production de ces données importantes pour la prévisibilité économique

Cet indicateur est destiné à apréhender l’évolution de l’activité économique dans l’UEMOA à l’intérieur d’une même année, et pourra, à ce titre, « être intégré dans les modèles de prévision macroéconomique disponibles à la Banque centrale. Il vient renforcer le dispositif interne de suivi des économies de l’Union et sera produit dans des délais compatibles avec les exercices trimestriels de cadrage macroéconomique », peut-on lire dans le rapport présentant les travaux effectués à cet effet.

Il ressort ainsi de la nouvelle méthode, que la croissance du produit intérieur brut de l’UEMOA à prix constants s’est établie à 7,2% au troisième trimestre 2014, en glissement annuel, après 6,0% au deuxième trimestre et 6,1% au premier trimestre. Une amélioration qui  reflète l’accélération de l’activité observée notamment dans le secteur tertiaire et dans l’agriculture d’exportation

La méthode va toutefois se heurter à un défi, notamment en matière agricole, où les activités dans la plupart des pays membres de l’UEMOA comme dans beaucoup de pays africains sont saisonnières et dépendent fortement des aléas du climat. Un autre défi sera aussi celui de la disponibilité des données. La méthodologie prise par la BCEAO prévoit qu’ils soient publiés 2 mois après la fin du trimestre, une période suffisamment révolue pour être déterminante dans les décisions d’investir

La diffusion des comptes nationaux trimestriels constitue une exigence de la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD), créée en 1996 par le FMI pour faciliter l’accès des pays aux marchés internationaux de capitaux. En Afrique, les expériences récentes d’élaboration de comptes nationaux trimestriels ont été observées au Maroc, en Île Maurice, en Afrique du Sud et en Tunisie. Au Sénégal, les travaux de mise en place du PIB trimestriel ont démarré en 2007. Le projet pilote lancé au cours de la même année pour la production de comptes nationaux trimestriels dans cinq pays membres d’AFRISTAT, s’est largement inspiré des résultats du Sénégal. Le Cameroun a également démarré la production des comptes trimestriels en 2012, même si les résultats ne sont pas toujours accessibles.

La BCEAO a donc bon espoir de prendre le leadership de la production de ces données importantes pour la prévisibilité économique. Dans une Afrique à laquelle tout le monde prête des perspectives de croissance prometteuses, l’un des principaux défis reste celui de la mobilisation et la disponibilité des données.

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui gère la politique monétaire de l’ensemble des pays francophone membres de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA), a publié le 22 décembre, son rapport sur la mise en place d’un indicateur sous régional de calcul du taux de progression du produit intérieur brut (PIB) trimestriel

Cet indicateur est destiné à apréhender l’évolution de l’activité économique dans l’UEMOA à l’intérieur d’une même année, et pourra, à ce titre, « être intégré dans les modèles de prévision macroéconomique disponibles à la Banque centrale. Il vient renforcer le dispositif interne de suivi des économies de l’Union et sera produit dans des délais compatibles avec les exercices trimestriels de cadrage macroéconomique », peut-on lire dans le rapport présentant les travaux effectués à cet effet.

Il ressort ainsi de la nouvelle méthode, que la croissance du produit intérieur brut de l’UEMOA à prix constants s’est établie à 7,2% au troisième trimestre 2014, en glissement annuel, après 6,0% au deuxième trimestre et 6,1% au premier trimestre. Une amélioration qui  reflète l’accélération de l’activité observée notamment dans le secteur tertiaire et dans l’agriculture d’exportation

La méthode va toutefois se heurter à un défi, notamment en matière agricole, où les activités dans la plupart des pays membres de l’UEMOA comme dans beaucoup de pays africains sont saisonnières et dépendent fortement des aléas du climat. Un autre défi sera aussi celui de la disponibilité des données. La méthodologie prise par la BCEAO prévoit qu’ils soient publiés 2 mois après la fin du trimestre, une période suffisamment révolue pour être déterminante dans les décisions d’investir

La diffusion des comptes nationaux trimestriels constitue une exigence de la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD), créée en 1996 par le FMI pour faciliter l’accès des pays aux marchés internationaux de capitaux. En Afrique, les expériences récentes d’élaboration de comptes nationaux trimestriels ont été observées au Maroc, en Île Maurice, en Afrique du Sud et en Tunisie. Au Sénégal, les travaux de mise en place du PIB trimestriel ont démarré en 2007. Le projet pilote lancé au cours de la même année pour la production de comptes nationaux trimestriels dans cinq pays membres d’AFRISTAT, s’est largement inspiré des résultats du Sénégal. Le Cameroun a également démarré la production des comptes trimestriels en 2012, même si les résultats ne sont pas toujours accessibles.

La BCEAO a donc bon espoir de prendre le leadership de la production de ces données importantes pour la prévisibilité économique. Dans une Afrique à laquelle tout le monde prête des perspectives de croissance prometteuses, l’un des principaux défis reste celui de la mobilisation et la disponibilité des données.


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