64ème Session régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique à Cotonou

La 64^ème Session régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique s’ouvre ce lundi 03 Novembre 2014 au Palais des Congrès de Cotonou.  A ce forum d’envergure internationale, les ministres de la Santé des 47 pays africains vont se concerter sur d’importants sujets sur la supervision du Directeur général de l’OMS. Il s’agit d’une série d’enjeux, entre autres travaux prévus pour meubler cette rencontre, il y a l’élection du nouveau Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Cinq candidats sont  en lice : le Bénin et la Côte-d’Ivoire, le Mali, le Zambie.

Plusieurs centaines de délégués sont attendus à ce forum mondial de Cotonou. Environ 600 délégués, des personnalités du monde médicale, notamment la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, autant d’autres partenaires mais surtout 46 ministres de la Santé qui sont dans la zone Afrique de l’OMS.

Pendant cinq jours les ministres de 47 pays africains vont échanger sur des idées et faire des propositions sur la houlette de la dirigeante du système onusienne de la Santé. « Le bureau régionale de l’OMS pour l’Afrique a obtenu des résultats importants ces dix (10) dernières années. Plusieurs situations de crise ont évolué favorablement. Donc l’Afrique bouge. Nous avons des maladies endémiques qui persistent comme le Choléra, la fièvre jaune, la rougeole ; ce sont des sujets d’importance et nous voulons que sur le continent, qu’on fasse encore plus d’effort» a confié Dorothée Kindé Akoko Gazard, ministre béninoise de la Santé publique.

A l’heure où l’infection hémorragique à virus Ebola fait l’objet d’une mobilisation générale au niveau de la communauté internationale, les assises de Cotonou offriront une véritable passerelle pour évaluer les efforts fournis en vue de contenir l’épidémie surtout dans les pays déclarés comme l’épicentre de la maladie, sans oublier la couverture vaccinale universelle, devenue contrairement à une idée répandue, un sujet de grande préoccupation au sein du Comité internationale.

Les participants à cette 64^ème Session vont également croiser leurs regards et lancer des initiatives en vue de l’atteinte des OMD liés à la santé.  « Il faut qu’on évalue ces objectifs et qu’on capitalise les bonnes pratiques, les acquis pour pouvoir poursuivre les OMD et les renforcer » a souligné la ministre Gazard.

Pour la toute première fois, le comité régional de l’OMD pour l’Afrique examinera à Cotonou un rapport sur la propagation de l’hépatite virale. A l’issue des discussions, les meilleures options seront formulées et les actions concrètes seront recommandées.

Les 47 pays membres de la région africaine de l’OMS vont également procédé à l’élection du nouveau Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique en vue d’assurer la succession de M. Gomez Louis Sambo, le Docteur angolais qui vient de boucler deux (02) mandats consécutifs à la tête de cette institution.

Encadré

Les cinq (05) candidats en lice pour briguer ce prestigieux poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique

Cinq (05) candidats sont engagés pour le poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Ils  proviennent du Bénin (pays hôte de la conférence) du Botswana, de la Côte-d’Ivoire, du Mali et de la RDCongo.

1-L’actuel ministre de la Santé, Dorothée Akoko Kindé Gazard, porte sur son épaule, tout l’espoir du continent. Le concret pour une meilleure Santé de la population africaine, c’est bien là, l’objectif qui soutend l’engagement du Professeur titulaire de parasitologie-micologie.

Calme, discrète, cette femme méthodique de 57 ans, laisse très souvent son parcours et ses compétences internationalement reconnues parler en son nom. Récemment lauréate des Unies Unis du Prix Awards 2014 des leaders de la Santé ; Dorothée Akoko Kindé Gazard reste dans la conscience collective comme une mobilisatrice de fonds et d’équipements au profit de l’univers de la santé. Son investissement constant pour le compte de la santé des populations, lui a valu la distinction de Chevalier d’honneur de la République française. Cependant les concurrents de celle qui fait la fierté de tout le peuple béninois ont aussi des parcours qui forcent l’admiration.

2-Celle qui s’est lancée dans la bataille pour le compte de la Côte-d’Ivoire a pour nom : Aya Thérèse, N’Dri Yoma, Ministre ivoirienne de la santé, de juin 2011 à Novembre 2012 ; elle est professeur agrégée Départo-gastro entérologie et titulaire de la Chaire de médecine à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Elle part comme candidate de la Côte-d’Ivoire avec tout un slogan de campagne. Aya Thérèse N’Dri Yoma se bat pour une région africaine libérée des barrières, en vue d’une accessibilité à des soins de qualité pour tous, dans un esprit d’équité et de solidarité. Doyenne de la faculté de médecine, elle depuis 2012 Conseillère spéciale auprès de la présidence de la République, chargée de la Santé de son pays.

3-Il y a également la  Malienne Fatoumata Nanfo Traoré, elle appelle à une démocratisation de la santé en Afrique et a inscrit sur sa feuille de route, la couverture sanitaire universelle pour tous.  Pour avoir été déjà Représentante de l’OMS, elle occupe actuellement le poste de Directrice exécutive du Partenariat mondiale, public, privé. L’ex-ministre de la Santé et du développement social jouit d’une très haute considération après 25 années de services au plan international avec des actions de mobilisation en matière de gestion de santé publique.

4-Appelé à défendre l’honneur du Bostwana dans cette course, Moéti Rebecca Matshidiso est une femme d’une riche expérience de 35 ans en santé publique. Elle a travaillé à tous les niveaux et dans différentes positions à l’OMS. Actuelle Directrice régionale adjointe du bureau de l’OMS, Mouiti Matchidizo espère une fois portée à la tête de l’Institution d’appuyer les Etats membres dans leur vision d’assurer aux citoyens une vie meilleure.

5-Le seul homme en lice, Dr Jean-Marie Nko Bélé a pour ambition de fléchir les indicateurs de morbidité et de mortalité. Responsable de programme mondiale des vaccins et vaccinations à Genève, l’homme que ses compatriotes de la RDCongo qualifient de visionnaire et de stratège, totalise 33 ans d’expérience professionnelle en Afrique et dans le monde. Sa vision est que l’OMS impulse une nouvelle dynamique pour améliorer les prestations sanitaires, ainsi que la santé et le bien-être de la population africaine.

Qui de ces cinq candidats sera désigné comme Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique par les 47 pays votants. La réponse sera connue à l’issue de cette 64^ème Session qui a lancé ces travaux pour durer cinq jours.

La rédaction