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Madagascar: Rajaonarimampianina en tête de la présidentielle, son adversaire crie à la fraude


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Après le dépouillement des bulletins de plus de 96% des bureaux de vote, Hery Rajaonarimamapianina (photo), le candidat du régime de transition au second tour de l’élection présidentielle de Madagascar, était largement en tête.

Ph: Dr - Hery Rajaonarimamapianina

Ph: Dr – Hery Rajaonarimamapianina

Selon les chiffres mis en ligne sur le site internet de la Cenit (Commission électorale), M. Rajaonarimampianina, soutenu par le président sortant Andry Rajoelina, a recueilli 53,3% des suffrages, après décompte des votes dans 19.291 bureaux de vote sur 20 001.

Son adversaire  Robinson Jean Louis, adoubé par l’ex-président déchu Marc Ravalomanana,  a récolté 46,7 % des suffrages.La Cenit a cependant précisé que ces résultats communiqués le 30 décembre 2013 étaient «bruts» et «non-officiels». Les résultats officiels devraient être rendus publics le 7 janvier 2014.

Robinson Jean Louis a néanmoins dénoncé  le 31 décembre des «fraudes massives», indiquant qu’il allait déposer trois requêtes pour fraudes et demander l’annulation du résultat du deuxième tour.

«Sur 119 districts, il y a 117 cas qui sont litigieux. On en a les preuves», a déclaré Robinson Jean Louis qui s’exprimait en direct à la télévision.Le candidat soutenu par Marc Ravalomanana et ses partisans parlent d’ «électeurs fantômes», de «bourrage des urnes», de « listes électorales truquées» où encre des «pressions  exercées par certaines autorités locales».

Le collectif de citoyens Socle pour le Suivi et l’observation citoyenne pour la limpidité des élections avait déployé quelque 1200 observateurs dans 2750 bureaux de vote à travers le pays lors des deux tours de la présidentielle. Malgré quelques irrégularités, les scrutins se sont, à les croire, globalement bien déroulés, «dans la transparence, le calme et l’intégrité».

En revanche, des colis contenant des bulletins sont arrivés non scellés dans des centres de ramassage. «À Antananarivo, à peu près un tiers des plis n’étaient pas scellés», a commenté, Gino Razafindrabe, responsable de la communication au sein du Socle. «Nos observateurs ont aussi pu constater que dans la région Diana  (Nord), il n’y avait pas de matériel pour sceller les colis. Les fraudes sont possibles, et on traite ça encore jusqu’à maintenant », a-t-il ajoutés. Ces faits ont été également constatés par la Cenit.

Dans ce contexte, les deux candidats s’accusent mutuellement de fraudes massives. Tous deux se sont d’ailleurs proclamés vainqueurs avant même la publication des résultats. (Agence Ecofin)


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