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Riz : 78 tonnes de semences de riz pluvial pour stimuler la production camerounaise


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 Selon des sources internes au Projet de développement de la riziculture pluviale de plateau en zone de forêt à pluviométrie bimodale au Cameroun (Proderip), 2 ans seulement après la création en 2011 de ce projet piloté par le ministère de l’Agriculture, 78 tonnes de semences de riz pluvial ont été produites et sont disponibles pour les 6000 producteurs déjà formés à cette nouvelle manière de cultiver le riz dans le pays.

Riz camerounais-2

Doté d’un budget de 1,5 milliard de francs Cfa, ce projet qui bénéficie de l’appui technique de l’Agence japonaise de développement (JICA), a vu son délai d’exécution de 3 ans être prorogé à 5 ans finalement, du fait des résultats encourageants déjà obtenus, apprend-on de bonnes sources.

L’objectif de cette prorogation des délais, confie-t-on au Proderip, est de franchir le cap de 9000 producteurs formés à la culture du riz pluvial, qui a la particularité de pousser sur la terre ferme et non plus exclusivement dans les zones irriguées comme c’est le cas avec les variétés de semences traditionnelles. En plus, soulignent les experts du Proderip, la culture du riz pluvial, dont la production nationale actuelle se situe autour de 48 000 tonnes, est moins onéreuse. Au ministère de l’agriculture, l’on soutient par exemple qu’il faut à un agriculteur 500 000 francs Cfa d’investissement pour cultiver un hectare de cette variété de riz, contre 4 millions de francs Cfa pour le riz irrigué.

Implémenté dans les bassins de production de riz du Cameroun que sont les régions de l’Extrême-Nord, de l’Ouest et du Nord-Ouest, le Proderip, grâce à la vulgarisation de la culture du riz pluvial, ambitionne de porter la production rizicole camerounaise à environ 700 000 tonnes à l’horizon 2020, contre 100 000 tonnes actuellement.

Une production locale à laquelle contribuent très peu les petits producteurs artisanaux des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, mais qui est davantage à mettre à l’actif de la Société de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY), qui vend d’ailleurs l’essentiel de sa production au Nigeria.

Du fait de ce déficit de production, d’une part, et de l’exportation de la production nationale sous forme de paddy vers le Nigeria, d’autre part, le Cameroun ne satisfait sa demande nationale en riz (elle est estimée à environ 300 000 tonnes) que grâce aux importations, qui ont coûté 156 milliards de francs Cfa en 2012, selon les statistiques de la douane camerounaise. Ces importations, apprend-on de la même source, proviennent majoritairement de la Thaïlande (52% des importations), de l’Inde (26,9%), du Vietnam (16,6%) et du Pakistan (2,7%). (Agence Ecofin)


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