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Réunion de haut niveau sur l’éradication de la faim – La faim zéro en Afrique


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FaoL’éradication de la faim en Afrique est une ambition affichée par l’ensemble des Chefs d’Etat africains et suivie par la FAO.  A cet effet, les progrès réalisés par certains pays ont été récemment salués par cette organisation des Nations Unies destinées à l’alimentation et à l’agriculture. La faim zéro en Afrique,

c’est la problématique pour laquelle plusieurs engagements ont été pris à la Réunion de haut niveau des Chefs d’Etats africains et divers partenaires impliqués dans ce processus ce 1er Juillet 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie).

Le Bénin était au rang des pays distingués qui affichent la volonté de mieux faire à cette réunion de haut niveau sur l’éradication de la faim en Afrique. Les engagements sont encore plus fermes, les dirigeants africains doivent éliminer la malnutrition, la faim et la pauvreté sur le continent d’ici à 2025 sous l’impulsion de la FAO.

« L’engagement politique des gouvernements, le soutien de la société, le soutien tel que nécessaire des communautaires est au cœur de cette réalisation et la FAO est prête à accueillir les gouvernements africains pour atteindre cet objectif » a déclaré le Directeur général de la FAO M. José Graziano.  « Nous allons faire cela en travaillant dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) en collaboration avec l’Union africaine et le Nepad » a-t-il ajouté.

Plusieurs allocutions des dirigeants et partenaires ont meublé cette réunion pour exprimer dans l’ensemble, leur soutien à ce nouveau volontarisme de l’Afrique. Un continent en croisade contre la faim et qui réussit à mobiliser des partenaires. Plusieurs solutions sont envisagées car c’est un sujet de portée majeure pour le continent.

« Nouvelle approche unifiée pour mettre fin à la faim en Afrique », c’est le thème soumis à la réflexion collective. Un thème édifiant et d’une pertinence actuelle qui a trait au quotidien des peuples d’Afrique. « Il s’agit donc pour nous de procéder à un diagnostic rigoureux afin  d’éradiquer le mal à partir de sa source» dira le président béninois Boni Yayi dans son allocution.

Dans les réflexions stratégiques à mettre en œuvre pour répondre aux grands défis du monde et pour réaliser le bien-être de l’humanité, « Un panel de haut niveau de quatre prix Nobel réunis à Copenhague avait préconisé comme réponse : la nécessité d’investir la nutrition et la lutte contre la faim. La sécurité alimentaire et nutritionnelle représente une condition sine qanun pour la création de la richesse. Une croissance économique durable et l’éradication de la précarité et de la pauvreté » a-t-il rappelé.

Selon Boni Yayi, de récentes études ont mis en exergue un taux annuel découlant de la malnutrition qui s’élève jusqu’à 11% du PIB en Afrique et en Asie. « Il nous faut donc accorder plus d’attention à la promotion du secteur rural qui regorge de potentialités énormes en termes de création d’emplois en plus de la sécurité alimentaire pour les femmes et les jeunes et de sources de la création de la richesse pour affranchir de la pauvreté les trois quart de plus démunis sur notre continent » a-t-exhorté.

En effet, malgré les énormes potentialités agricoles que le continent africain regorge, il apparait des contrastes paradoxes. Puisque le continent importe jusqu’à 85 % de ses denrées alors qu’il dispose plus de 700 millions d’hectares des terres arables non exploitées. Un continent est traversé par de gigantesques fleuves et seules 3 % des terres sont irriguées contre 20 % dans le monde. Un sous-sol qui regorge de fabuleux gisements de phosphates alors que la consommation d’engrais n’est que de 13 kg à l’hectare contre 190 en Asie de l’Est. Les Etats d’Afrique ne conservent  que 4 % de leurs dépenses publiques à l’agriculture contre 11 % à 14 % en Asie.

Pour nourrir les 2 milliards d’Africains attendus en 2050, la FAO estime à 11 milliards de dollars par an, le montant des investissements nécessaires. En fait, la part du secteur agricole dans l’aide publique au développement est revenue de 17 % en 1980  à 5 % aujourd’hui.

«Le moment est venu pour que nous puissions revoir l’orientation du portefeuille des institutions multilatérales comme la Banque mondiale-bien qu’elles nous assistent – afin de donner une priorité sans précédent à la renaissance agricole dans notre continent » a suggéré le Président Boni Yayi.

Enfin, les divers engagements pris dans le cade d’une meilleure politique sur l’agriculture au niveau Etat, à l’issue de cette réunion de haut niveau sur l’éradication de la faim, sont perçus comme la riposte nécessaire aux défis de la faim qui déstabilisent le continent.

La rédaction


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